«Seule la terre peut être germanizer pas le peuple» 

Adolf Hitler, Chanciller du Troisième Reich allemand.

Les discours publics d'Hitler  suscitaient l'enthousiasme de la société allemande.

«La destruction de la Pologne est un objectif prioritaire. (...) Nous utiliserons la propagande pour lancer cette offensive, qu'elle soit crédible ou non. (...) J'ai déployé mes armées "Têtes de Morts" dans l'est du pays, en donnant l'ordre de tuer sans compassion toutes femmes et enfants d'origine polonaise. Ce n'est qu'ainsi que nous conquerrons ce qui est pour nous un espace de vie essentiel. (...) Nous allons balayer la Pologne puis la coloniser avec des Allemands ». Adolf Hitler, Chancelier de l'Allemagne nazie, le 22 août 1939.                             

Fin avril 1940, Heinrich Himmler, chef de la police allemande et du Reichsführer de la Schutzstaffel (SS), ordonna la construction du camp de concentration d'Oświęcim, où ils voulaient enfermer 10 000 prisonniers. Le domaine s'appela  à partir de ce moment Konzentrationslager Auschwitz.

Pour le monde d'aujourd'hui, le KL Auschwitz est un symbole de l'Holocauste. Avant d'avoir effectué le premier transport avec des Juifs vers les chambres à gaz, des milliers de Polonais et de prisonniers de guerre soviétiques sont morts dans le camp de concentration.

Emprisonné pour "aider les Juifs". (Depuis l’automne 1941 en Pologne occupée, la peine de mort fut instaurée pour ceux qui aidaient les Juifs. Cette sanction s´appliquait collectivement à toute la famille du collaborateur condamné).

Le KL Auschwitz, qui dépendait du principal bureau administratif-économique du SS / SS-WVHA / était un complexe de plus de 40 camps, dont le plus important était situé dans la région d’Oświęcim.

Entre 1933 et 1945, les nazis ont créé un système de camps, géré par les SS, où l'isolement et l'extermination systématique des Juifs seraient complétées.

Les nazis ont adopté de nouvelles règles et lois antisémites et lancé une guerre de propagande totale contre les Juifs, à travers laquelle ils ont réveillé le vieil antisémitisme qui habitait la conscience européenne.

"Les Juifs sont la race qui doit être totalement exterminée."

Hans Frank, gouverneur du gouvernement général

Au début de l'année 1942, les nazis commencèrent à déporter la population juive vers le KL Auschwitz. Les Juifs arrivés de toute l'Europe occupée.

Afin d'exterminer les millions de citoyens juifs résidant en Europe, les SS installèrent des chambres à gaz à Auschwitz, où des milliers de personnes pourraient être annihilées quotidiennement.

Les personnes condamnées à mort  devaient se déshabiller. Les SS leurs informaient qu'ils devaient se diriger à la zone de désinfection et de douche. Désorientés, ils entraient dans les chambres à gaz dont l'apparence ressemblait à celle d'une salle de bain.

Les Juifs transportés au camp apportaient leurs bagages, car ils été informés qu'ils allaient travailler ou s'installer dans un Camp de refugiés. Les objets en or étés fondus sur place puis envoyés au Bureau Sanitaire Supérieur des SS ou à la Banque du Troisième Reich.

Vous n'êtes pas aux thermes, mais dans un camp de concentration allemand, le seul moyen de sortir de cet endroit est à travers les cheminées des crématoriums. Si parmi vous il y a des Juifs, ils vivront deux semaines, les religieux un mois, le reste trois mois. Tous ceux qui ne sont pas d´accord peuvent immédiatement se jeter sur les clôtures électrifiées.

C'est ainsi que les prisonniers évoquent le discours de bienvenue du chef du camp Schutzhaftlagerführer Karl Fritzsch

Władysław Siwek, «Zugang 1940»

Les prisonniers mouraient du typhus et d'autres maladies contagieuses qui  été propagés par l'abondance de poux et de rats.

Jerzy Potrzebowski, «Les latrines à Oświęcim (Auschwitz)»

La faim était le facteur le plus destructeur pour l'organisme et l'esprit du prisonnier.

"Nous  trouvions souvent des vers de terre, le sable grinçait sous nos dents. Au début, nous  ne pouvions même pas manger ce qui était servi, mais avec le temps nous rêvions d'en manger le plus possible."

Wanda Urbańska, ancienne prisonnière

L'exploitation des prisonniers en tant que main-d'œuvre bon marché est devenue l'une des fonctions principales du camp. Les prisonniers étaient contrôlés par les SS et par les prisonniers qui faisaient la fonction de capos, qui les maltraitaient et les assassinaient pendant les heures de travail.

Le prisonnier était soumis au danger constant de perdre la vie.

(Formulaire et demande de punition de 6 semaines d'emprisonnement dans une cellule (debout), à un condamné, en raison d'un tuyau  en béton cassé pendant la journée de travail).

Des milliers de prisonniers du KL Auschwitz ont perdu la vie lors d'exécutions  par asphyxie au gaz, pendaison, faim et d'injections de substances toxiques.

Bloc 11 - Bloc de la Mort, bâtiment dans lequel se trouvait la prison du camp.

Les camps de concentration allemands étaient un terrain expérimental pour les scientifiques. Il s’agissait de recherches pseudo-médicales et pharmacologiques qui violaient toutes les normes éthiques et morales. Les expérimentations médicales sur la stérilisation effectuées par les Dr Horst Schumann et Clauberg étaient particulièrement épouvantables, de même que celles menées par le Dr Mengele sur des jumeaux.

Dans le KL Auschwitz, plus de 131560 femmes ont été enregistrées, la majorité n’ont pas survécu. Il y eu environ 82 000 juives,  polonaises 31 000 et  gitanes 11 000. Également Il y eu des femmes: russes, allemandes, biélorusses, ukrainiennes, yougoslaves, françaises, tchèques et néerlandaises.

Áprès les Juifs et les Polonais, se sont les Roms ceux qui ont eu plus de victimes dans le KL Auschwitz, soit environ 21 000 victimes. Le camp juif a été liquidé dans la nuit du 2 au 3 août 1944. 3000 Tziganes ont été tué dans les chambres à gaz dans les derniers jours de fonctionnement du camp.

Au cours de l'été 1941, conformément à un ordre spécial adressé au KL Auschwitz, les groupes de prisonniers de guerre soviétiques  transportés au camp devaient se faire assassinés brutalement dès leur arrivée au camp.

Les Allemands ont déporté environ 232 000 enfants et adolescents au KL Auschwitz. Seulement 700 ont survécu dont 500 avaient moins de 14 ans.

Un mouvement de résistance a été articulée, il avait différents objectifs: sauver la vie des prisonniers, préserver la dignité humaine et informer le monde des crimes commis dans le KL Auschwitz. L'officier polonais, Witold Pilecki, a  été son principal organisateur dans le camp. Il a réussi à s'enfuir et a préparé un rapport sur la réalité d'Auschwitz.

Dès les premiers jours d´existence du camp d'Auschwitz, les activités qui s'y déroulaient été transmises à l'extérieur. Les témoignages des fugitifs, ainsi que les matériaux extraits du camp, toutes informations provenant du camp a été publié dans la presse clandestine polonaise, qui a ensuite été envoyée à Londres.

En mai 1941, le gouvernement polonais en exil envoya une note diplomatique aux alliés et pays neutres, décrivant le caractère criminel de l'occupation allemande de la Pologne, qui comprenait un rapport sur le camp d'Auschwitz.

L'activité de la résistance locale visait principalement à aider les prisonniers comme ils pouvaient: correspondances illégales, organiser des fuites, fournir de la nourriture, des médicaments et des vêtements aux prisonniers. En conséquence, beaucoup ont été arrêtés à Auschwitz. La plupart de ces personnes n'ont pas survécu.

En août 1944, les autorités du camp commencèrent à évacuer progressivement les prisonniers et à éliminer les preuves du crime. Au cours du processus d'évacuation, les SS n'ont pas été en mesure d'effacer toutes les traces du crime, tuant ou enlevant tout témoin possible et détruisant tout document incriminant. Après être entrés à Birkenau, les soldats soviétiques ont retrouvé des centaines de cadavres de prisonniers tués par les SS, juste avant la libération.

Pour le monde d'aujourd'hui, le mot "Auschwitz" est le symbole de l'Holocauste, de l'extermination, du crime et de la terreur, mais il est également un symbole de la souffrance humaine et de la capacité de sacrifice. À partir du moment de la libération, le camp est devenu un lieu de pèlerinage pour des milliers de personnes qui souhaitaient rendre hommage aux victimes.

Exposition: Copyright Musée National  Auschwitz-Birkenau.

Récit, texte et selection du matériel documentaire: Mirosław Obstarczyk. Design exposition: Piotr Kutryba. Consulteur scientífique: profeseur Dr Wacław Długoborski. Traduction a la langue espagnole: Wiktoria Stasinska. Correction: Jarosław Mensfeld. Le matériel d'illustration utilisé provient de la section Collections et archives du musée d'Auschwitz-Birkenau, Institut d'histoire juive. Photo: L. Foryciarz, J. Frąckiewicz, K. Gabryś, Z. booboda, T. Pielesz, W. Gorgolewski, H. Makarewicz, S. Mucha.

La version espagnole a été créée à l’initiative et en collaboration avec l’Association Pour les Traditions et la Culture Européenne, qui a financé sa création. Directeur: Don Enrique de Villamor et Soraluce